17 juin 2013

LAN Party pour gestion médicale d'attentat


Notre expérience de simulation d'événements catastrophiques en environnement virtuel se poursuit cette année, dans le cadre de la capacité de médecine de catastrophe de la faculté de médecine de Toulouse.



Elle s'inscrit cette année dans la continuité et la stabilité qui nous sont permises par l'invitation de Guillaume Reys à nous installer sur la zone baptisée "Serious", contiguë de "Dental Life" où il forme les chirurgiens-dentistes aux urgences vitales - entre autres.


Cette installation pérenne a pour premier effet notable de nous permettre de laisser un décor persistant pour les services de secours (SAMU, Pompiers, Hôpital) qui devaient précédemment être rebâtis à chaque exercice. 




Préfecture
Le temps de travail correspondant peut ainsi être consacré à la création de nouvelles scènes d'exercice, qui sont ainsi thésaurisées d'une année sur l'autre.

Nous avons donc cette année ajouté un bâtiment urbain figurant une administration (Hôtel de ville ou Préfecture) et un cinéma, lieu de survenue de l'attentat qui servira de cadre à notre exercice.

Cinéma


L'avantage majeur - à ce jour - de Second Life sur les plateformes ouvertes telles qu'OpenSim s'est ici illustré:
En quelques secondes, sur le "MarketPlace" un catalogue de dizaines de bâtiments correspondant à la description fonctionnelle ci-dessus s'affichait, laissant le choix entre diverses tailles, styles architecturaux et niveaux de finition. 



Salle de cinéma (toit opaque vu depuis l'intérieur)

Toit transparent pour les observateurs

Moins de trois euros plus tard, nous recevions ces derniers dans notre inventaire et en moins d'une heure l'ensemble était en place, après quelques retouches afin d' améliorer le déroulement de l'exercice. 

Il ne manquait plus à ce décor que le scénario, fourni par le Dr Chadourne, coordinateur de l'enseignement : "Une bombe propre fait de nombreuses victimes dans un lieu clos". Pour les non-initiés, un bombe est dite "propre" lorsqu'elle n'est accompagné d'aucune complication chimique ou radio-active.


Les bilans cliniques des 39 victimes ont été réalisés par le Dr Payet. Ils ont été inclus dans chaque mannequin  de sorte qu'ils permettent une approche progressive de chaque victime, plus ou moins chronophage, plus ou moins précise:
  • Un simple coup d'oeil (survol de la souris) donnait des renseignements d'inspection (pâleur, rictus, âge apparent)
  • Un premier clic donnait une ligne de renseignements d'interrogatoire (ou d'inspection des victimes inconscientes)
  • Un double clic sur cette ligne ouvrait ensuite un fichier de quelques lignes décrivant un bilan plus complet du patient et ses données administratives (identité, sexe, âge exact)
Les mannequins des victimes en place

L'exercice s'est déroulé dans les locaux de la Faculté de Médecine de Toulouse dans une salle multimédia. Ce choix, alors qu'une connexion de chaque étudiant depuis son domicile était possible, a été dicté par plusieurs considérations:


  • Volonté des responsables de l'enseignement de "crédibiliser" un enseignement à l'aspect ludique
  • Souhait d'uniformiser les conditions d'accès en évitant de pénaliser ceux dont l'équipement informatique serait obsolète ou inadapté.
  • Capacité d'intervenir auprès de chaque étudiant en cas de problème technique.




Une des conséquences de ce choix, aussi imprévue que positive, a été que, lors de cet exercice, le serveur voix de la zone de simulation n'ayant pas fonctionné, une suppléance naturelle par les interactions en salle entre les étudiants a été un palliatif acceptable, sous réserve de distribuer les rôles dans le monde virtuel en prenant en compte la proximité ou de l’éloignement des uns et des autres dans la salle de cours.


L'expérience des précédentes simulations ayant montré l'importance d'un minimum de dirigisme afin d'optimiser le temps de formation et de fluidifier le déroulement de l'exercice, les rôles ont été distribués et affichés en temps réel de sorte que chacun sache à tout moment sa fonction et sa localisation dans le scénario d'exercice.

Cette même expérience acquise nous a poussé à choisir un déroulement plus dynamique et motivant de la simulation. En effet, un exercice se déroulant "en temps réel" sur deux heures entraîne des temps morts et une démotivation de ceux qui ont les postes les moins "actifs".
Aussi avons nous cette année proposé un scénario unique qui a été joué à trois reprises sur des laps de temps courts: 
  • Une première fois par la moitié des étudiants, les autre observant, puis critiquant lors du debriefing. 
  • La deuxième fois en inversant les rôles et en comparant les résultats sur des critères objectifs (nombre de bilans de victimes corrects ayant abouti au bout de la chaîne des acteurs des secours) et sur la méthode employée (mise en place de stratégies correctives au vu du déroulement du premier essai)
  • La troisième fois, tous les étudiants ont été acteurs sur le terrain, avec une complexification du scénario (deux hôpitaux possibles, aux caractéristiques spécifiques, pour orienter les patients)

Bilan de cette édition 2013:
- Hormis l'indisponibilité du serveur voix qui a empêché ce type d'interactions in-world, les incidents techniques des précédentes sessions (déconnexions intempestives, écrans figés) ont été rares (trois plantages individuels brefs en tout)
- Les compétences techniques spontanées des étudiants progressent d'année en année, rendant moins utile la plateforme moodle d'apprentissage préalable.
- L'implication et la motivation des étudiants dans ce contexte technique favorable et avec ce format ludique (équipes, compétition, approche constructiviste et collaborative de la résolution du problème) a été nettement supérieure aux précédentes éditions.
- Les premiers retours informels et oraux recueillis sont très positifs, certains étudiants jugeant "indispensable" cette mise en situation de responsabilité qui est la seule occasion de leur cursus (les exercices classiques les mettent en situation de victimes-spectateurs des secours réels)
- Par un jeu de coïncidences, l'écueil majeur rencontré dans la troisième session (difficultés de communication entre le terrain et la cellule de crise) jugé "irréaliste" et "lié à la simulation" par les étudiants lors de leur débriefing, s'est reproduit de manière similaire le soir même, lors de l'exercice départemental de sécurité civile auquel les étudiants assistaient.





2 commentaires:

  1. Les commentaires et les vidéos de JP Moiraud, observateur de l'exercice http://moiraudjp.wordpress.com/2013/06/14/simulation-de-medecine-de-catastrophe/

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  2. Bonjour,
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