14 juin 2012

Se préparer au pire en environnement virtuel


Vingt-cinq médecins et soignants ont participé le 14 Juin 2012 à un exercice de "médecine de catastrophe" un peu particulier dans le cadre d'une formation diplômante (1). Le traditionnel jeu de rôle grandeur nature avait été remplacé par une immersion dans un environnement virtuel multi-utilisateur en ligne.


Ce dernier est composé d'une partie persistante comportant des infrastructures classiques (Hôpital, SAMU) et d'une partie modulable en fonction des besoins des scenarii.

Celui de cette année était inspiré de la tuerie perpétrée en Norvège par un tueur isolé.


Trente personnes présentant des blessures ou des troubles divers étaient à prendre en charge. Elles étaient représentées par des mannequins 3D virtuels qui pouvaient être interrogés et examinés par simple clic.

Les principaux écueils résident dans 
* la variabilité de la courbe d'apprentissage de l'environnement. Celle-ci peut être lissée entre les étudiants de niveaux de départ différent grâce à une formation en ligne que chacun parcourt à son rythme avant de participer à l'exercice.
* les aléas techniques qui seront limités au maximum par l'utilisation d'un parc homogène d'ordinateurs récents, sur un réseau configuré pour permettre l'accès à l'environnement en ligne. 


La médecine de catastrophe se prête tout particulièrement à ces nouveaux modes pédagogiques qui permettent la nécessaire représentation spatiale d’une scène de catastrophe par ses gestionnaires, comme la mise en oeuvre et l’analyse des rapports humains et de coopération sur le terrain.
Les interactions entre soignants (coopération, répartition, commandement, hiérarchie) y sont fidèles à celles que l'on rencontre dans la réalité ou dans les exercices grandeur nature. Les débriefings sont facilités par les enregistrements vidéos et les vues aériennes.
Les problèmes de communication de l'information qui sont essentiels lors de la gestion de crise y sont retrouvés et peuvent être analysés.

(1) Capacité de Médecine de Catastrophe - Faculté de Médecine de Toulouse

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